De Diderot
https://critiques-theatres-paris.blogspot.com/2023/07/le-neveu-de-rameau-essaion.html
« Le théâtre Essaîon nous convie en ce mois de juillet à voir une pièce au contenu hautement philosophique et psychologique avec ce dialogue riche entre Denis Diderot (l’auteur) et Jean François Rameau. Il s’agit du Neveu de Rameau. On y côtoie l’illustre philosophe face au truculent parent du célèbre musicien.
En fait, J.-F. Rameau manie les paradoxes avec grande subtilité. Il est à la fois épicurien mais aussi fin psychologue car il sait disséquer ses états d’âme souvent contradictoires. Il n’y a pas d’action à proprement parler mais un dialogue particulièrement riche où chaque mot revêt son importance. On passe un moment enrichissant dans un local certainement historique, à l’abri de caves voûtées toujours fraîches (détail appréciable en période de canicule…).
Compliments aux acteurs, spécialement à Claude GISBERT pour sa mise en scène réussie et pour l’interprétation talentueuse du rôle difficile de J.-F. Rameau.
A ne pas manquer si vous souhaitez en savoir plus sur cette œuvre connue mais rarement approfondie. Ainsi, vous en sortirez plus savant ! »
Le Neveu de Rameau au théâtre Essaîon jusqu’au 29 juillet à 19h15
Jean-Philippe Montarnal
https://www.lefigaro.fr/theatre/notre-selection-des-pieces-de-theatre-a-voir-cet-ete-sur-paris-20230717
« Notre sélection des pièces de théâtre à voir cet été à Paris par Nathalie Simon :
Le Neveu de Rameau, Théâtre Essaïon Le Neveu de Rameau de Diderot avec Philippe Penguy dans le rôle du philosophe
et Claude Gisbert sous le costume de Jean-François Rameau et par ailleurs auteur de l’adaptation et metteur en scène.
«L’homme est le terme unique d’où il faut partir et auquel il faut tout ramener», écrit Diderot.
Vers 1760 à Paris, dans un cabaret, le fondateur de l’Encyclopédie est fasciné par l’impétueux neveu de Rameau, un parasite plein de «hauteur et de bassesse, de bon sens et de déraison».
Une joute verbale de haute volée s’engage entre ces deux tempéraments de feu. À savourer comme une partie d’échecs. »
Théâtre Online (Public) :
Il reste quelques séances jusqu’au 12 août, ne vous en privez surtout pas tant tout y est délicieux.
Délicieux le cadre du jardin Shakespeare niché dans la verdure du bois de Boulogne où on peut apprécier en ces temps caniculaires la fraîcheur ombrageuse des grands arbres.
Délicieux – mais ce n’est pas une découverte – le texte signé Guitry où on retrouve avec plaisir cet humour mâtiné de vacheries qui lui est propre.
Délicieuse la pétillante Alexandra Ansidei qui possède à la perfection tous les codes des héroïnes du maître, la beauté, la rouerie, la vivacité, la fraîcheur.
Délicieux le jeu des deux comédiens, Claude Gisbert et Jean Siffermann (irrésistible en petite bonne) véritablement habités par leurs rôles que la mise en scène des plus dynamiques réalisée par le premier, met parfaitement en valeur.
Délicieux enfin le moment que l’on passe à rire de ces trois pièces courtes écrites et interprétées avec un humour malicieux et intelligent sans aucune vulgarité.
Nicole Bourbon / Reg’arts
De Sacha Guitry, nous connaissons surtout ses pièces les plus célèbres (Faisons un rêve, Quadrille, Désiré etc…) qui sont régulièrement jouées. Beaucoup moins celles en un acte.
Claude Gisbert a eu la bonne idée d’en choisir trois, et d’en faire un spectacle sous le titre de « Folies Guitry »
On passe dans huit jours met en scène un directeur de théâtre, un auteur et une comédienne qu’il s’agit d’évincer.
Dans une paire de gifles on retrouve le classique trio femme, mari et futur amant, et dans KWTZ la femme, l’amant et une bien curieuse bonne. Ce dernier opus est mis en scène de façon un peu délirante à la manière des slapsticks du cinéma burlesque muet.
Excellente distribution,
Alexandra Ansidei vive, piquante, drôle est une interprète idéale pour Guitry.
Jean Siffermann joue les balour(de)s avec beaucoup d’humour.
Enfin Claude Gisbert également metteur en scène complète cet épatant trio.
Ils nous offrent une soirée très divertissante.
Le spectacle se joue au théâtre Shakespeare au Pré Catelan en plein air dans un joli théâtre de verdure, où les entrées et sorties de scène des comédiens même quand elles sont côté cour se font dans un jardin.
Le galopin blog théâtre
Nous avons de la chance, il ne pleut pas sur le jardin Shakespeare, nous pouvons profiter pleinement de la verdure exceptionnelle et de cette atmosphère magique d’un après-midi d’été… en compagnie de l’essentiel et intemporel Tchekhov. Et notre plaisir est multiplié par trois avec la succession de ces comédies en un acte :
Une demande en mariage entre voisins propriétaires terriens n’est pas de tout repos lorsque le prétendant est maladroit, sa promise une caractérielle irascible dont le père est un cabotin farfelu.
Les Méfaits du tabac n’est en réalité qu’une tentative de libération, un cri du cœur, de désespoir, d’un mari soumis aux strictes exigences de son épouse autoritaire.
Quant à L’Ours, c’est le figuratif d’un créancier grincheux et bourru qui se confronte sans aucun ménagement à une inconsolable jolie veuve éplorée, à qui il vient demander le remboursement des dettes de son défunt mari.
L’ambiance province russe fin XIXème est créée avec des costumes et un décor naturel et simple, plus un judicieux choix de chansons russes qui résonnent en sourdine. La trilogie de ces « mariages » parodiques et satiriques est délicieuse. Certes, ici les femmes sont capricieuses, les hommes rustres, et le frottement de leurs caractères slaves provoque des étincelles, et surtout des éclats de rires. Car les comédiens font joliment vivre leurs personnages, chaque geste, chaque expression, chaque intonation, sont justes. Ils dansent même. Avec humour et subtilité, ils s’amusent, et nous avec.
Claude Gisbert signe et soigne la mise en scène, le rythme et la précision portent leurs fruits. Il joue aussi, pour notre plus grand divertissement, il est drolatique, drolesque et drolissime, il est irrésistible en soupirant timide, gauche et rigide à la fois, puis en ours mal léché, dur au cœur tendre.
Lionel Robert, magistral en père de famille ingrat porté sur la vodka, est touchant dans son monologue de mari effacé qui refoule tant bien que mal son envie de se rebeller.
Delphine Ledoux est la coquine charmeuse à poigne, qui ne se laisse rien conter et qui sait en découdre qu’elle soit fille, fiancée, ou veuve, pas étonnant qu’elle mène ces messieurs par le bout du nez…
En somme, un spectacle de qualité, un moment de félicité suspendu au Pré Catelan : cet été, ne les manquez surtout pas, ces mariages !
Luana Kim / Reg’arts
Ce sont trois mini-pièces qui s’enchaînent avec la vivacité de trois sketchs. Mariages à la Tchekhov ! Compile des comédies en un acte du maître russe. Et loin de l’univers torturé et quelque peu austère d’un Oncle Vania, ces petites scènes-là se dégustent en toute légèreté (ce qui n’empêche pas l’émotion au deuxième « sketch »).
La flamboyance des sentiments slaves est ici exaltée presque en mode cartoon avec grimaces et mimiques savamment distillées. Sur scène, le trio de comédiens mouille la chemise pour accompagner l’évolution des états d’âmes amoureux des personnages dignes de montagnes… russes. Le spectacle remplit haut la main sa mission : faire rire et redécouvrir un monstre de la littérature russe.
Le Parisien / Grégory Plouviez
Trois célèbres mariages en un acte. Avec l’énergie des dialogues du grand Anton Tchekov, autant dire que Mariages à la Tchekov, joué actuellement dans le cadre du Festival In Pré-Catelan, ne vous laissera pas de répit.
Trois pièces en une
La Demande en mariage, Les Méfaits du tabac et L’Ours sont trois pièces qui ont en commun le tempérament de feu des femmes, que Tchekhov dépeint parfaitement. Déterminées, colériques, indépendantes, passionnées, les hommes, qu’ils soient pères ou amants, n’ont qu’à bien se tenir et s’accrocher ferme pour ne pas succomber à tant de fougue.
Tous les samedis et dimanches des mois de juillet et août, la compagnie Les Tréteaux Bleus enchantent les spectateurs grâce au dynamisme des trois comédiens. La mise en scène de Claude Gisbert – également comédien dans le spectacle – utilise parfaitement l’espace alambiqué mais très intéressant du Jardin Shakespeare.
Frédéric Roger campe ici un Nioukhine désespéré et très juste dans Les Méfaits dutabac.
Bref, c’est un spectacle virevoltant aussi drôle que touchant !
Le courrier de Mantes le 26/07/2017 / Céline Evain
« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? » On aura reconnu les phrases qui ouvrent le roman de Diderot. Quant aux noms des personnages, il s’agit bien sûr de Jacques, ci-devant serviteur et de son Maître, qu’on ne connaîtra pas sous un autre nom.
Il faut saluer le travail d’adaptation de Claude Gisbert, également responsable de la mise en scène : loin de céder à la facilité et de présenter un brillant pas de deux, comme c’est souvent le cas, il a multiplié les points de vue et les lieux, croisé des dialogues et restitué les aventures drôles ou tragiques qui parsèment l’œuvre. À côté de ce « road-movie » qui met en scène Jacques et son Maître, nous faisons donc connaissance avec Mme de la Pommeray, Agathe (après qui soupire le Maître) ou encore Bigre père et fils, qui tiennent un si grand rôle dans le dépucelage de Jacques. Les scènes s’enchaînent sans temps mort et, qu’il s’agisse de leçons d’escrime, de reproches ou de façon de donner des ordres, on se régale à ces chamailleries perpétuelles du Maître avec Jacques. Il est aussi question d’amour, bien sûr, d’amours au pluriel mais aussi de revanche, de blessure au genou, de guerre, d’errance… et de cent autres sujets où nous entraîne la fantaisie d’un Diderot en grande forme.
Dans un décor minimaliste, donc propice à toutes les audaces et à tous les sauts espace-temps, avec des éclairages impeccables et des costumes soignés, sept comédiens nous entrainent dans cette chronique vaguement inspirée de quelques pages du « TristramShandy » de Sterne.
On saluera le jeu de Cédric Lanoë, qui donne de la nuance au rôle du Maître, spécialement vers la fin. Excellentes prestations également de Maud Galet-Lalande (mutine et fine) et Sandy Farhi. Dimitri Michelsen est plus vrai que nature en noble manipulateur. Claude Gisbert s’est réservé le rôle de Jacques : il s’y montre agile et raisonneur, sans écraser le reste de la distribution. Ce spectacle s’impose à nous comme une évidence : il est cocasse et poétique, brillant et inspiré. Bref, un pur bonheur.
Gérard Noël Article Reg ‘Arts du samedi 14 mars 2015
« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »
C’est avec cet incipit que Diderot débute son roman Jacques le fataliste et son maître, publié pour la première fois en 1796. Et c’est ainsi que s’interrogent les deux protagonistes au début de la pièce mise en scène et adaptée par Claude Gisbert au Théâtre 12.
Jacques et son maître voyagent. Le premier, joué par Claude Gisbert, est bavard, haut en couleurs, malin, et transgresse très souvent les règles qu’implique son statut de domestique. Le maître quant à lui, campé par Cédric Lanoët, tout aussi bavard, est plus naïf mais autant lié à son domestique que celui-ci l’est à son maître. Comme le souligne Claude Gisbert dans sa note d’intention :
« Ils se complètent à merveille. L’un couard, l’autre courageux, l’un débrouillard et l’autre maladroit, l’un riche, l’autre pauvre, l’un subtil et l’autre… un peu moins. »
Entre souvenirs, rencontres et philosophie
Au fil de leur périple, les deux compères se remémorent quelques épisodes de leur existence – frasques amoureuses, trahisons, déceptions amicales – et font de nombreuses rencontres. Ces dernières donnent lieu à de nouveaux récits, comme celui de la vengeance de Madame de la Pommeraye contre son amant le marquis des Arcis, raconté avec verve par la séduisante tenancière de l’auberge du Cerf, dans laquelle Jacques et son maître s’arrêtent pour dîner. De nombreuses figures féminines apparaissent d’ailleurs lors du voyage des deux hommes : Agathe, jeune bourgeoise dont s’est amouraché le maître, Justine, la compagne peu farouche d’un ami de Jacques, ou encore la mère et la fille d’Aisnon, utilisées par Madame de la Pommeraie pour mettre sa vengeance à exécution…
Prenant tous les deux plaisir à philosopher, Jacques et son maître se laissent aller tour à tour à des réflexions sur l’amour, l’amitié, la séduction, le bonheur, la déception mais avant tout sur ce fatalisme mis en avant par Jacques, persuadé que « tout est écrit là-haut ». Une critique que Diderot fait à l’époque de cette négation du libre-arbitre.
Une adaptation toujours actuelle
Adapter une œuvre classique, et qui plus est philosophique et datant de plus de deux cents ans, était un pari osé. Claude Gisbert relève le défi avec talent, prouvant que les thèmes évoqués par Diderot dans son roman sont toujours d’actualité. Qui sait en effet où le mènera exactement ce grand voyage qu’est l’existence ? Notre vie est-elle déjà écrite « là-haut » ou décidons-nous seuls de la direction que nous lui faisons prendre ? La fidélité est-elle possible en amour comme en amitié ? Ceux qui se ressemblent doivent-ils forcément s’assembler ?
Autant de questions posées tout au long d’une pièce hautes en couleurs, rythmée par des chants, des danses et des allers et retours dans le temps du récit exécutés par une troupe de comédiens talentueux et énergiques.
Caroline Thabeault / Magazine A Paris du 23 mars 2015
Peines et délits du cœur.
Acclimatant la structure des romans à thèse satirique, Vie et Opinions de Tristan Shandy de Sterne, paraît autour de 1760. Son influence a été considérable et les structuralistes avec Eco en on fait leur bréviaire deux siècles plus tard.
Diderot en son temps, comprend le pouvoir extraordinairement novateur de l’écrivain britannique? Il écrit donc un dialogue philosophique dans le droit fil de cette narration éclatée, qui use de tous les ressorts de l’argumentation. Impossible de résumer cette histoire qui inclut des digressions et des algarades sans cesse. Jacques est le valet d’un Maître qui questionne sans relâche le parcours amoureux et existentiel des êtres. Diderot charge ce couple de libertins d’afficher ses idées libérales, anticléricales, dans un registre picaresque. L’adaptation de ce soir choisit quelques épisodes où l’on trousse le cotillon tout en fustigeant les coeurs volages. L’aristocratie en prend pour son grade car l’un des auteurs de L’Encyclopédie avait des comptes à régler. Claude Gisbert, metteur en scène, campe un Jacques plein de verve et de bon sens. Cédric Lanoé est un Maître dépassé par les événements qui reste d’une humanité touchante. A leurs côtés , Maud Galet-Lalande donne à ses personnages un brio et un charme déterminants. La troupe alerte offre une soirée délicieuse et riche en sourires de haut vol.
Jacques le fataliste et son maître d’après Diderot
Regard vers le théâtre de Pierre Marc Levergeois – 25 Mars 2015
La difficulté à dire les sentiments, à s’unir à l’objet de son cœur et à aimer dans un monde où les repères sont instables : on retrouve déjà presque tout l’esprit de Musset dans cette comédie-proverbe en un acte.
Ses interrogations sans fin sur l’amour, son désir insatiable de vouloir le « réinventer » se laissent aussi largement deviner. La joute verbale qui se joue entre la fière Marquise, qui se moque des mondanités et déteste qu’on lui fasse la cour, et le pauvre Comte, qui tente, tant bien que mal, de laisser parler son cœur amoureux, sans froisser l’humeur de son amie, est des plus savoureuses. Bien évidemment cette conversation est trop courte pour justifier un spectacle à part entière. Pour en donner un, Claude Gisbert a choisi de lui adjoindre deux textes. En guise de prologue, nous retrouvons le personnage du Comte avant son entretien avec la Marquise. Ce dernier soliloque en confessant son amour. Avec élégance et humour, le procédé vise surtout à mettre le magnifique poème « Si je vous disais pourtant que je vous aime ». C’est vraiment charmant et plutôt astucieux, comme d’ailleurs l’irrésistible nouvelle de Maupassant, « Au bord du lit », qui sert ici d’épilogue. Après un voyage dans le temps de quelques années, nous retrouvons le Comte et celle qui est devenue la Comtesse, plongés dans les turpitudes du mariage. Si l’amour n’a pas totalement disparu, le Comte a depuis longtemps choisi d’en éprouver la fidélité. Lassée par ses histoires, l’épouse trouve un moyen imparable pour attirer de nouveau dans ses filets son mari volage. Dans le foyer du théâtre du Ranelagh, qui est décidément le lieu parfait pour cette représentation, Claude Gisbert et Delphine Ledoux se donnent la réplique avec justesse, légèreté et enthousiasme. Il faudrait se montrer bien difficile pour ne pas succomber à leur charme.
Programmé à 19h (et le dimanche à 15h), le spectacle très classique dans sa forme, est un parfait moyen de débuter la soirée.
Dimitri Denorme /Critique Pariscope le 30 avril 2014
Excellent !!!
« Un très bon moment ! Dès la première de la pièce on dirait bien que la machine est lancée, et on espère qu’elle ira loin ! Cet enchantement tient à trois choses : le cynisme de l’œuvre originale parfaitement restitué (un joyeux cocktail d’hypocrisie, d’opportunisme et de cruauté lancé contre la pureté de l’amour désintéressé, en flagrante minorité ici !), l’adaptation de Claude Gisbert, fraîche et rythmée, qui met en valeur l’héritage littéraire fleuri et piquant de William Thackeray, tout en conservant l’universalité du propos, et surtout des acteurs BRILLANTISSIMES, absolument parfaits dans la vilenie ou la candeur ! À pleurer de rire !!! »
Pièce grinçante et drôle Très très bien
« Très bon moment de théâtre avec de très bons acteurs et beaucoup d’humour. Cette pièce fait vraiment du bien au moral. »
À voir et revoir
« Le jeu des comédiens coule de source, la pièce est bien rythmée. On est embarqués dans les méandres de l’hypocrisie et de l’amour cupide. Encore bravo à tous ! »
À voir absolument !
« J’ai pris beaucoup de plaisir à voir ce spectacle. Très divertissant et drôle ! Très bon jeu d’acteurs également ! Mention spéciale à Mathilde et au valet qui ont un réel talent. »
C’était excellent !
« Une mise en scène rythmée, le jeu de tous ; fluide, subtil et convaincant, du goût dans les costumes et accessoires : une belle œuvre (qui des protagonistes détient la palme de la vilenie ?) servie sur un plateau d’argent par un talentueux maître de cérémonie. Chapeau bas pour l’adaptation du roman à la pièce ! »
BRAVO et encore BRAVO !!!
« Un super moment, des comédiens qui nous tenaient en haleine, une super énergie sur scène et du rire au rendez-vous ! »
Divertissant
« Excellente pièce, un très bon jeu d’acteurs, des situations et des dialogues pertinents et drôles. Mentions spéciales pour le valet et la vieille fille… Je n’ai pas vu passer le temps… Bravo ! »…
Une école des femmes dépoussiérée
Installée au lucernaire pour un temps, la Compagnie des Tréteaux Bleus présente, avec bonheur, cette pièce que Molière a écrite en 1662. Metteur en scène et comédien, Claude Gisbert a co-signé avec Chantal Labouré la mise en scène de ce beau spectacle.
Cette pièce indémodable et défendue par la compagnie des Tréteaux bleus trouve des accents de renouveau malgré un classicisme avéré des compagnies théâtrales qui ont l’habitude de la jouer. La scénographie est des plus simples mais sert largement le propos. Une fausse entrée côté cour désigne la demeure du Maître, Arnolphe et un banc coté jardin. Ce riche bourgeois convoite une jeune fille, Agnès, qu’il a recueillie alors qu’elle était enfant. Il l’a élevé et façonné selon certaines règles propres à assouvir son dessein. « Epouser une jeune femme idiote est mère de toutes les suretés » résume la pensée de ce brave bourgeois. Cependant Agnès s’amourache d’un jeune homme, Horace. En proie à la tyrannie d’Arnolphe, Agnès trouvera les moyens d’imposer son amour avec Horace.
Lorsqu’Arnolphe rencontre Tex Avery
La mise en scène tranche par le soin particulier apporté à l’interprétation des sous-textes qui font de ce spectacle un régal. Une connotation moderne liée à ces sous-textes donne à ce spectacle des allures de farce. Claude Gisbert donne à son personnage une dimension proprement burlesque. Son jeu est bien dessiné, presque graphique et proche d’un personnage de bande dessinée. Ses changements de ton, ses mimiques, et ses sauts dus à la surprise des situations incontrôlées, l’apparentent à un personnage de Tex Avery. Toutes ces ruptures apportent un rythme régulier qui retiennent l’attention du spectateur jusqu’au dénouement ultime.
Un trio désopilant
Hormis la présence de Claude Gisbert, il faut mettre à l’honneur les deux domestiques, compères d’Arnolphe, servis par Séverine Cojannot et Guillaume Laffly. Ce trio fonctionne à merveille et complète ce tableau désopilant. Les autres comédiens ne déméritent pas en assurant un jeu sobre et en conférant à l’ensemble une belle dynamique. Ce Molière à la sauce « Tex Avery » avait un petit goût de revenez-y.
Janvier 2010
Allez voir la célèbre pièce de Molière, “L’école des femmes” interprétée par la troupe “Les tréteaux bleus” !
Le texte reste intemporel et les problématiques traitées sont toujours d’actualité : la jalousie, la manipulation et l’amour.La mise en scène choisie par Chantal Labouré et Claude Gisbert permet d’aborder des sujets graves sur un air de comédie. Les comédiens nous dévoilent avec délicatesse toute la complexité de leur personnage et le paradoxe de la situation. Les costumes respectant la mode de l’époque, sont magnifiques et le jeu de lumières est subtil. Pendant 1 heure 45 minutes, on remonte le temps jusqu’au XVII ème siècle sans oublier que nous vivons à une période où cette pièce de théâtre est encore légitime.
Patricia Adrian
J’ai ADORE ! Les comédiens sont tops…
Toutes mes félicitations à la troupe…
Un vrai bonheur.
Alex. Alexandre Chavouet/ M6 – La Matinale / Absolument Stars/ 22/01/10
Une certaine fraicheur, un indéniable plaisir du jeu et de la vivacité caractérisent la mise en scène de Chantal Labouré et de Claude Gisbert. Ici, le chef d’œuvre de Molière conjugue la farce (Georgette et Alain) et le jeu inventif de Claude Gisbert qui campe un Arnolphe fanfaron aux ridicules comiques…
Télérama
Très joli spectacle. Le plaisir d’une petite salle dans laquelle
les acteurs nous sont si proches ! Et puis quelle modernité de
Molière dans l’étude des rouages du cœur humain !
Un grand, grand merci pour ce bon moment.
Sabine Alaguillaume / Magazine idée
http://regarts.org/Theatre/lecoledesfemmes.htm
Ah qu’il est bon de voir qu’avec des classiques, on peut s’avérer moderne et garder la saveur de l’intemporalité du récit.
Arnolphe, qui se fait aussi appelé pompeusement « Monsieur de La Souche » est un homme mûr qui aimerait jouir d’un parfait bonheur conjugal. Or il est obnubilé par la crainte d’être un jour trompé par une femme. Aussi, confesse-t-il à Chrysalde, son ami qui désapprouve ses dires, a-t-il construit le dessein de s’unir avec Agnès, sa jeune pupille dont il a préservé l’honnête ignorance en la tenant recluse du monde et de l’instruction auprès d’Alain et Georgette, ses deux benêts serviteurs. Hélas le paisible bonheur d’Arnolphe est de courte durée quand, au hasard d’une promenade, il tombe nez à nez avec Horace (le fils d’Oronte, un autre de ses amis, envoyé par son père remettre une missive à Arnolphe) qui lui annonce qu’il s’est épris d’amour en chemin avec une jeune femme répondant au doux nom d’Agnès qui lui a confié que celui qui la tenait renfermée était un certain Monsieur de La Souche. Ignorant que ce Monsieur et que son actuel compagnon de parole ne sont qu’un, il jure à Arnolphe qu’il fera tout pour sauver son Agnès des griffes de son odieux compétiteurs. Dès lors, pour satisfaire ses vanités, Arnolphe jouera désormais double jeu pour garder sa promise et se venger de son jeune concurrent.
C’est dans un décor simple et épuré comme s’il était tout droit sorti du regard innocent et ingénu d’un enfant qui ne s’attache qu’à l’essentiel que les metteurs en scène font très intelligemment et très justement évoluer leur Arnolphe et ses accolytes qui semblent tous s’être échappés d’un dessin animé. Les costumes à peine esquissés renforcent cette impression graphique déjà très fortement marquée. Le rôle d’Arnolphe est avant d’être un régal à jouer une performance d’acteur très éprouvante.
En l’interprétant, Claude Gisbert a magistralement relevé ce défi. Délicieusement double et odieux mais terriblement attachant, il a su rendre le burlesque de son personnage palpable et redonner à la Farce toutes ses lettres de noblesses, tant son énergie porte la pièce. Pierre-Michel Dudan qui incarne Chrysalde nous gratifie de sa grande présence et prestance pour nous offrir le raisonneur de la pièce. La douce et innocente Agnès nous apparait sous les traits lumineux de Rebecca Goldblat qui donne avec toute sa force et son extrême sensibilité toute le dimension lyrique de son personnage. Vincent Desprat, malgré ses airs juvéniles, fait virevolter magnifiquement son Horace, rendant un parfait hommage à toute la densité émotionnelle liée au tourbillon des sentiments que représente ce rôle d’un jeune amoureux insouciant et prêt à tout pour tout conquérir. Michel Baladi et Séverine Cojannot excellent dans leurs rôles de domestiques incapables et totalement idiots au service d’Arnolphe. Ils sont les indispensables compagnons qui démontrent la bêtise absolue du raisonnement de leur maître en matière de relation conjugale et chacune de leurs apparitions régalent le spectateur. Notons que Michel Baladi incarne à la fin Oronte, le père d’Horace et apporte magnifiquement le dénouement. Tout ce bel ensemble est non seulement porté par des musiques d’époque qui nous maintiennent délicieusement dans l’imagerie des intrigues de Versailles et sa magnificence sous Louis XlV mais aussi par un subtil jeu de lumière.
« Si n’être point cocu vous semble un si grand bien,
Ne vous point marier en est le vrai moyen. » … (Molière)
Or vous seriez le moins malin des être humains
Si vous n’alliez découvrir cette œuvre en chemin (modestement moi)
Bref, courez-y!!!!!
Jérôme BAILLET / Reg ‘arts
Arnolphe, un riche Bourgeois, effroyable jaloux, isole du monde, depuis son enfance, la jeune Agnès, pour la modeler à son goût. Proche du but, l’épouser, le coup de foudre de cette belle innocente pour un jeune Horace va sérieusement compliquer ses plans. Tous les moyens qu’il va mettre en œuvre pour la conserver ne vont qu’accélérer sa perte.
A voir sans hésitation !
– Pour réécouter ce merveilleux texte qui, écrit en 1662, reste intemporel.
La variété des thèmes abordés, la jalousie, la manipulation, l’amour, la tyrannie et l’imparable retournement de situation maintiennent l’attention de la salle d’un bout à l’autre. Des passages sur les conceptions du mariage sont vraiment savoureux ! Très intéressant d’ailleurs de voir les réactions des jeunes dans la salle.
– Pour le jeu des acteurs.
Ils sont tous parfait. Tout au long de la pièce, chaque personnage va subtilement évoluer. Arnolphe, sûr et fier de lui, tyranique va petit à petit perdre de sa superbe pour terminer au pied de sa « chose », lui implorant son amour.
Agnès, frêle enfant, innocente et soumise va petit à petit se révéler être très habile et mener la danse. Sa franchise cloue irrémédiablement son « maître » au sol.
Alain et Georgette, les domestiques d’Arnolphe, sont drôles et apportent une grande légèreté.
Le rythme est varié, la farce alternant avec la tragédie.
Uniques éléments du décor, un banc et une porte. La mise en scène dépouillée laisse la place au jeu des comédiens.
Un très bon moment de théâtre à partager en famille.
A méditer : La force ne fait pas tout. Ici, la fraicheur à ses lettres de noblesse
La Muse
« Le cri de l’Ôtruche» est une pièce musicale complètement loufoque. À l’issue d’une après-midi de travail, deux techniciens d’un théâtre réalisent qu’ils ne sont pas invités au cocktail donné à l’issue d’une dernière représentation. Vexés et ne pouvant dès lors approcher la belle et envoûtante comédienne qui tenait le premier rôle, ils décident de revêtir les costumes restés sur place et d’improviser à l’intention de l’absente une scène du balcon. Répliques et musiques se répondent dans un joyeux crescendo. On ne sait plus si ces soutiers du spectacle jouent le rôle ou se prennent pour le personnage. Le délire n’est pas loin. D’autant plus que d’autres scènes suivent, comme cette parodie du Cid. Parfois aussi elles sont complètement imaginées, telles les retrouvailles d’Othello et Iago en enfer, ou cette demande en mariage mouvementée entre le futur gendre et beau-père.
C’est drôle, c’est plein d’énergie, c’est un divertissement théâtral et musical qui laisse un bon souvenir. Tout cela se passe dans la salle confortable et chaleureuse du théâtre du Tambour royal, sous le regard bienveillant de quelques angelots ventrus, ce qui ne gâte rien à l’affaire…
Le Cri de l’Ôtruche mis en scène par Claude Gisbert.
avec Claude Gisbert et Philippe Mambon. Au Tambour royal
Pierre FRANCOIS juin 2007 / e-Gazette du spectacle
…Samedi, de façon éclatante, Marie Daude a démontré, avec Colette, la profondeur de ses choix et de sa démarche. Les spectateurs qui s’étaient aventurés à Chassigny, en sont repartis comblés. Un tranchant de velours porté par son métier abouti, construit sur les nuances et l’autorité, a eu raison des idées toutes faites que la scolarité avait trimbalées dans la tête des lycéens. Comme chez son interprète, rien n’est vieux chez Colette : elle écrit dans une langue parfaitement moderne, qui ne ressemble à aucune autre. Une langue de chat qui, comme son animal fétiche, est faite de frôlement, de coups de griffes, de pauses sensuelles…
Journal de la Haute marne : Novembre 2006
La voix de l’écrivain, c’est Marie Daude, une comédienne parisienne, à l’origine du spectacle. Une voix, mais aussi un personnage qui vit et joue sur les planches dans une mise en scène de Claude Gisbert. Elle endosse à la perfection le personnage de la femme de lettres native de Saint-Sauveur-en-Puisaye. En ouverture, ce que la romancière intitule Mes apprentissages, partie drôle, acide mais très pertinente où il est question de sa vie avec « Monsieur Willy » (son mari) puis l’initiation de Colette à la nature, parmi les chants d’oiseaux : sa mère Sido, y occupe la place centrale. Pour conclure, Marie Daude se transforme en chat tous les chats de Colette et surtout le plus magnifique celui qui proclame : « Je suis le matou, je suis fait pour le dur métier de l’amour » Amour des mots parfaits des textes de Colette.
Dijon : Le bien public, les dépêches : avril 2006
Textes : Baudelaire, La Fontaine, Satie…
Musique : Chopin, Bach, Schubert…
Beaux textes, belles musiques.
Nos deux compères s’entendent à merveille pour nous donner une soirée poétique et musicale dans laquelle nous nous laissons aller avec joie.
Cécile Grandin (Professeur d’art dramatique au conservatoire)
En juillet 2003 :
Comédien : Claude Gisbert
Pianiste : Laurent Clergeau
Tête de jeune fille de Rosemonde Cathala
Prix spécial du public au festival de scène en scène à Tarbes en 2002
Meilleur spectacle, meilleur mise en scène : Claude Gisbert, meilleur interprétation : Rosemonde Cathala).
Rosemonde Cathala, conduisant le bulldozer des passions, a renversé sur son passage tous les sens qui se bousculent à l’adolescence. Son journal intime de jeune fille à la fois ordinaire et unique a fait virevolter le public, qui c’est posé tantôt sur un volcan en éruption, tantôt sur un flacon d’eau de rose….
Pierre Carrey : La nouvelle république des Pyrénées, novembre 2002
On n’est pas sérieux quand on a 17 ans…voire. Car pour qui n’est pas Rimbaud, mais s’y rêve, rien n’est plus sérieux que d’avoir 17 ans. Sortir de sa mue. Et se questionner sévèrement sur son identité, sur ces rôles de composition que le lycée, la famille et le monde vous inflige déjà. Alors qu’on aspire à la vérité, la liberté, pire même : l’amour. Bref, aux grands idéaux « Tête de jeune fille », c’est alors le tumulte de ces mondes s’entrechoquant, des défroques adolescentes que l’on abandonne sans encore savoir celles que l’on va endosser que Rosemonde Cathala écrit et joue avec une sincérité bien inspirée sous la direction de Claude Gisbert. De la belle ouvrage. Bravo.
Pierre Challier : La république des Pyrénées, novembre 2003
Un texte bouleversant, qui prend pour trame le journal intime d’une jeune fille dévorée, comme toutes les adolescentes, par la passion…
Rosemonde Cathala, seule sur scène au décor très sobre, a époustouflé par sa facilité d’élocution et d’expression artistique.
Juliette Deffis : La semaine des Pyrénées, novembre 2003
La jeune comédienne a de la présence. Il se passe quelque chose sur le plateau. Pénétrer dans la vie d’un être est un luxe que peut se permettre le théâtre. Il faut en profiter.
Jean-Luc Jeener Le figaroscope, octobre 2003
« Les Mousquetaires au Tambour Royal »
C’est le mercredi 24 juin que les mousquetaires sont allés voir Tartuffe, dans une mise en scène vive, sensible et joyeuse de Claude Gisbert. Nous y avons retrouvé avec bonheur une remarquable Marie Daude (Dorine) pétillante et généreuse, entourée de Jean-Jacques Forbin, dans une superbe interprétation d’Orgon, de Katia Scarton-Kim (dans le brillant rôle de composition de Madame Pernelle) et d’une équipe aussi talentueuse que sympathique…
Journal du Lions Club, Julien Spiess, juillet 1998.
Ce soir ou jamais !
Bonne idée cette relâche de la Coupe du monde. Mercredi, les spectateurs se sont apparemment précipités au théâtre et le Tambour Royal était quasi comble. Nous y avons eu le bonheur d’une représentation de « Tartuffe » sans esbroufe.
Les acteurs ne faisaient pas les pieds au mur, mais se sont contentés de dire, fort bien, les vers de Molière. Aucune vedette, mais des comédiens qui font magnifiquement leur métier, qui ont la politesse de bien se faire entendre et de nous faire croire à leurs personnages. Peu de moyens dans cette présentation : une table, une chaise, deux fauteuils (que nous aurions préférés de style Louis XIV) des rideaux noirs…Mais une remarquable intelligence du texte de tous les acteurs, jusqu’au plus petit rôle, et quelques trouvailles.
Le public ne s’y est pas trompé qui a fait un triomphe à cette distribution où la « Dorine » de Marie Daude avait des accents de son illustre et très ancienne devancière, Béatrice Bretty de la Comédie Française. A la sortie, une spectatrice dit à son mari « que cela fait du bien d’entendre de la belle langue française ! »
Tout était dit…
Le Parisien, André Fetet, Juillet 1998
Tchekhov :
On ne peut pas dire qu’elles soient faciles à vivre !
Les femmes selon Anton Tchekhov sont envahissantes, volontaires, solides, en un mot. Un peu trop vive au goût des hommes qui sont amenés à les fréquenter, voire à les subir, lesquels, comme par hasard, sont souffreteux, fragiles et recherche le calme et la quiétude. C’est raté ! Un peu de misogynie dans tout cela ? Qu’importe ! Nous sommes venus pour rire et les comédiens du Tambour Royal tiennent leurs promesses.
« La demande en mariage » « Les méfaits du tabac » et « le jubilé » réunis en un spectacle d’une heure et quart sont l’occasion pour les acteurs de montrer des qualités réjouissantes. Malgré leur jeunesse, ils nous fons croire sans difficulté à toute cette kyrielle de personnages plus atypiques les uns que les autres. L’enthousiasme très communicatif de Claude Gisbert, Delphine Mathieu, Stéphanie Pitoun, Benoît Castagneyrol et d’Alexandre Bourguignon appelle notre sympathie.
Le Parisien / André Fetet jeudi 14 août 1997
Dans Amarante, il y a « marrante ». Voilà pour le ton de la pièce, ou plutôt de ce patchwork de courtes pièces, qui réunit sous la même affiche « L’homme de paille » de Feydeau, « Les coteaux du Médoc » de Tristan Bernard, « Le piège de Méduse » d’Erik Satie, « Oswald et Zénaïde », de Jean Tardieu, « Le sacrifice du bourreau », de René de Obaldia. Comme on dirait en langage speakerine, voilà une pléiade d’auteurs qui n’engendrent pas la mélancolie. Au-delà de la simple curiosité de découvrir du Satie sur scène, accompagné en direct au piano, la mise en scène ne laisse pas de répit et les acteurs s’en donnent à cœur joie. Les deux heures annoncées passent très agréablement…
Le Quotidien de Paris, juillet 1996
La phrase de Beaumarchais, « De toutes les choses sérieuses, le mariage étant la plus bouffonne » pourrait donner le ton de la soirée. Seul Tristan Bernard nous offre quelques minutes d’émotion au milieu d’un feu d’artifice de rires et délires. Passant allègrement d’un auteur à l’autre, Claude Gisbert et ses partenaires composent des personnages parfois grotesques, souvent loufoques, toujours hilarants.
La Marié Amarante : Obaldia, Tristan Bernard, Satie, Tardieu. Feydeau.
Télérama, M. Bourcet, Mars 1997
Un zeste de Feydeau, un doigt de Tristan Bernard, une bonne mesure d’Erik Satie, un soupçon de Jean Tardieu, et une pincée d’Obaldia, tel est le cocktail de la jeune compagnie des Tréteaux bleus sous le titre « la Marié amarante ». Un mélange corsé, coloré, détonnant, qui entraîne aux confins de l’absurdie. Feydeau ouvre le jeu avec un acte burlesque à la base de quiproquo, Tristan Bernard prend le relais avec un amour naissant à l’ombre d’un malentendu cependant que Tardieu voit dans un autre malentendu le prétexte à de doux aveux. Obaldia boucle le spectacle avec sa cocasserie poétique coutumière sur un thème qui eut ravi Prévert. Si l’on peut déceler une certaine homogénéité, voire une filiation dans ces courtes pièces, Erik Satie crée la surprise avec son « Piège de Méduse » qui laisse effectivement …Médusé tant cette œuvre délirante et répétitive, assortie de musique et de mime, exhale un parfum suranné de surréalisme iconoclaste…
On se félicitera que de jeunes comédiens sortent ainsi des sentiers battus et le fassent avec un enthousiasme qui appelle la sympathie. Ajoutons que la troupe dans son ensemble fait preuve de qualités prometteuses.
Le Parisien, André Lafargue, juillet 1996
« La peur des coups » de G. Courteline et « Mais n’te promène donc pas toute nue » de G. Feydeau.
…La compagnie Les Tréteaux Bleus est une jeune troupe parisienne. Lucie Jeanne, Corinne Cotillon, Benoît Castagneyrol, Stéphane Devignes, sont tous de jeunes comédiens issus de l’école nationale de théâtre de Bourg-La-reine. Ils sont dirigés avec beaucoup de talent par l’un des premiers élèves de cet ancien conservatoire, Claude Gisbert.
Feydeau et Courteline n’ont pas eu à rougir, l’interprétation et le jeu des acteurs valaient le déplacement. On ne peut que souhaiter aux Tréteaux bleus un très joli parcours peuplé d’un succès qu’ils méritent.
Joëlle Mouledous. La Dépêche. Août 1995.